Les céphalées

= maux de tête = douleurs crâniennes
Symptôme extrêmement fréquent, souvent bénin et qui disparait avec le temps...

Classification

On distingue les céphalées
- Primaires = sans maladie sous-jacente :
Céphalées de tension et céphalées chroniques
Migraine
Algie vasculaire de la face

céphalées de tension migraine algie vasculaire de la face
(Illustration adaptée de algos-france.fr)

- Secondaires = liés à une maladie ou à un trauma :
Traumatisme crânien (hématomes, HTIC...), de la face ou cervical
Maladies vasculaires cérébrales (AVC, AIT, hémorragie, malformation vasculaire...)
Prises de certaines substances médicamenteuses, drogues, toxiques / Sevrage
Processus expansifs intracérébraux (tumeur, abcès)
Affections ophtalmologique, ORL, stomatologique ou bucco-dentaire
Infection (méningite...)
Dialyse
Poussée d'HTA
Hypothyroïdie
Troubles psy...

LES CÉPHALÉES DE TENSION

C'est le mal de tête classique...
S’accompagnent d’une sensation de tension et de pesanteur au niveau de la tête
Douleur continue (non pulsatile) légère à modérée et bilatérale = douleur « en casque »
Sans autres symptômes, sans nausées, sans vomissements
Pas d’aggravation du mal de tête lorsqu’on exerce une activité physique
Aggravation par le stress et amélioration par la détente
Nombreux éléments déclencheurs = stress, faim, manque de sommeil, tension physique, prise de médicaments, périodes du cycle menstruel féminin…

On distingue une forme épisodique extrêmement fréquente et une forme chronique (céphalées pendant plus de 15 jours par mois depuis au moins 6 mois) qui touche environ 3% de la population...

TT de la forme épisodique = antalgiques : paracétamol, aspirine, AINS...

TT de la forme chronique = antidépresseurs à visée antalgique : laroxyl à dose progressive pendant 6 à 12mois...

LA MIGRAINE

Concerne 12% de la population, surtout les femmes...
Mal de tête qui survient sans signe précurseur (85%) ou précédé d’une aura (15%)
L’aura = phénomène neurologique réversible qui précède la crise de migraine.
Elle peut se manifester par des effets visuels (éclairs), des lignes de couleurs, un dédoublement de la vue, une perte de vision d’un œil ou des deux, des engourdissements, des paresthésies, des difficultés d’élocution...
Douleur lancinante, pulsatile (la douleur est battante comme le pouls), modérée à sévère, et généralement unilatérale
Souvent accompagnée de nausées, de vomissements et d’une intolérance à la lumière (photophobie) ou au bruit (phonophobie)
La migraine peut durer de quelques heures à plusieurs jours
S’amplifie lorsqu’on exerce des activités physiques
Nombreux éléments déclencheurs = stress, faim, manque de sommeil, facteur environnemental (modification de la pression atmosphérique, odeur particulière...), surconsommation d’alcool ou de caféine, consommation de certain aliment (chocolat, yaourt, aspartame...), changements hormonaux...

TT de la crise = repos au lit, dans le noir et au calme
AINS
Triptans : anti migraineux (sumatriptan, zolmitriptan...) per os, en spray ou injectable
Dérivés de l'ergot de seigle
Antiémétiques (primpéran)

TT de fond (crises fréquentes ou rebelles...) = béta-bloquants, antiépileptiques, antidépresseurs...
Éviction des facteurs déclenchants si connus

 L'ALGIE VASCULAIRE DE LA FACE

Affection rare (0,2% de la population), extrêmement douloureuse donc parfois surnommée la céphalée suicidaire !
Considérée comme une urgence médicale du fait de la douleur !
Douleur strictement unilatérale souvent décrite « comme un couteau dans l’œil », et d’intensité insupportable (agitation, cris +++)
Survient de façon épisodique avec intervalles libres (+++ au printemps et en automne) ou de façon chronique (20% des cas)
Chez plus de 50% des patients, les crises surviennent pendant le sommeil, souvent entre 1h et 3h mais sont également fréquentes entre 13h et 15h
Installation rapide et sans prodrome en quelques min
Durent généralement entre 15 et 180min sans traitement
Sont accompagnés d’une dérégulation vasculaire du même côté = larmes, congestion nasale, rhinorrhée, injection conjonctivale : œil rouge, œdème de la paupière, signe de Claude Bernard-Horner (chute de paupière et rétrécissement de pupille), transpiration au niveau du visage du même côté que la douleur...

algie vasculaire de la face infirmier douleur
(algos-france.fr)

Une personne atteinte d'algie vasculaire de la face peut présenter jusqu’à 8 crises par jour !
Dans la forme chronique (20% des cas), le patient présente des crises depuis plus d’un an avec des périodes de rémission qui sont inférieures à un mois

TT de la crise =
Oxygénothérapie pure
Injection de triptans en SC
Les autres TT habituels (paracétamol, AINS, aspirine) étant inefficaces

TT de fond = pour diminuer la fréquence et l'intensité des crises
Vérapamil (inhibiteur calcique) per os : nécessite un contrôle de la TA et un ECG avant le début du TT
Thymorégulateur (théralithe)
Antiépileptiques
Corticothérapie à forte dose
Dérivés de l'ergot de seigle et médecines douces...

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