Les antalgiques

But :
Traitement de la douleur
Préalable = physiologie et les différents types de douleurs

Selon l'OMS, ils sont classés en 3 paliers en fonction de l'intensité de la douleur
- Palier 1 = douleur faible à modérée
- Palier 2 = douleur modérée à intense
- Palier 3 = douleur extrêmement intense ou ne répondant pas aux autres paliers

(selon l'OMS, Dr Calogera Dovico)


LES ANTALGIQUES DE PALIER 1 = NON MORPHINIQUES

1/ Le paracétamol

Antalgique et antipyrétique, très bonne tolérance
Doliprane, Efferalgan, Dafalgan, Perfalgan...
CI : insuffisance hépatique, allergie au paracétamol
EI : rares ! Éruptions cutanées, urticaire, thrombopénies, hépatotoxicité en cas de surdosage
CAT et précautions d'emploi : bien espacer les prises de 6 heures, ne pas dépasser les doses (max 4g par jour)
Antidote : N-acétylcystéine

2/ Les salicylés

Antalgique, antipyrétique, anti-inflammatoire et anti-agrégant plaquettaire
Aspirine, Aspégic, Kardegic... 
CI : allergie, ulcère gastrique, risque hémorragique
EI : allergie (éruptions cutanées, asthme, choc anaphylactique), troubles digestifs (gastralgies, ulcères, hémorragie digestive), syndrome hémorragique
CAT et précautions d'emploi : bien espacer les prises et ne pas dépasser les doses

3/ Les AINS

Anti-inflammatoire non stéroïdien = antalgique, antipyrétique et anti-inflammatoire
Profénid, Apranax, Nurofen, Advil, kétoprofène, ibuprofène, Nifluril, Ketum, Voltarène...
CI : allergie, ulcère gastrique, insuffisance hépatique et rénale sévères
EI : allergie (éruptions cutanées, asthme, choc anaphylactique), troubles digestifs (gastralgies, ulcère), vertiges, céphalées

LES ANTALGIQUES DE PALIER 2 = LES MORPHINIQUES FAIBLES

1/ La codéine

Antalgique morphinique faible, souvent associé au paracétamol
Également antitussif et anti diarrhéique
6 fois moins fort que la morphine
Dicotin, Efferalgan codéiné, Codoliprane...
CI : allergie, asthme, insuffisance respiratoire, insuffisance hépatique ou rénale sévères
EI : idem que la morphine mais moindres
CAT et précautions d'emploi : risque de dépendance et risque lié au surdosage du paracétamol (hépatoxicité)

2/ Le dextropropoxyphène = plus commercialisé en France

Antalgique morphinique faible. Toujours associé au paracétamol
Di-antalvic, Propofan...
CI : allergie, insuffisance hépatique ou rénale sévères
EI : idem que la morphine mais moindres

3/ Le tramadol

Antalgique morphinique faible
5 fois moins fort que la morphine
Topalgic, Contramal, Zamudol, Zaldiar...
CI : idem que la morphine
EI : idem que la morphine mais moindres

4/ Le néfopam

Antalgique d'action centrale, non morphinique donc classé en palier 1 selon l'OMS, mais dont l'efficacité correspond plutôt à un palier 2
Acupan
CI : allergie, convulsion, glaucome, adénome de la prostate, enfant de moins de 15 ans
EI : somnolence, nausées, vomissements, tachycardie, sécheresse buccale, rétention urinaire

5/ Le MEOPA

Il correspond également à un pallier 2

LES ANTALGIQUES DE PALIER 3 = LES MORPHINIQUES FORTS 


On différencie 3 types d’antalgiques morphiniques forts :
- Les agonistes purs qui reproduisent les effets de la morphine en augmentant l'effet des voies inhibitrices (mécanisme de régulation)
- Les antagonistes qui sont capables de lever l’action d’un agoniste. Ils s’opposent donc à tous les effets de la morphine = antidote la naloxone : Narcan
- Les agonistes/antagonistes
Utilisés seuls, ils possèdent un effet antalgique, par contre en présence de morphine ou d’un autre agoniste, ils se comportent en antagoniste, entraînant ainsi une inefficacité du traitement voire un sevrage. Ils ont un effet plafond : si on augmente les doses, l’effet analgésique est identique, seuls les effets indésirables augmentent. C'est le cas de la buprémorphine et de la nalbuphine

NB : Tous ont les mêmes CI et EI !

1/ La morphine

Antalgique majeur de référence ayant un effet dose-dépendant et sans plafonnement de l'action antalgique
Pas de dose maximale
Moscontin, Skénan, Actiskénan, Oramorph (gouttes)...

Contre-indications de la morphine :
insuffisance respiratoire, traumatisme crânien, hypertension intracrânienne, états convulsifs, intoxication éthylique, délirium tremens, allergie, insuffisance hépatique ou rénale sévère, syndrome abdominal aigu d'origine inconnue, utilisation d'agoniste/antagoniste morphinique

Effets secondaires de la morphine :
Bradypnée (surveillance de la FR, saturation, oxygénothérapie...)
Hypotension orthostatique
Somnolence, confusion mentale, vertiges, hallucinations, excitation (surveillance neurologique)
Troubles digestifs : constipation (laxatifs, massages...), nausées, vomissements (anti-émétiques)

Rétention urinaire (surveillance diurèse, globe, sondage vésical...)
Dépendance 

Signes de surdosage :
Insuffisance respiratoire
Somnolence
Myosis
Hypotension atérielle
Vomissements
Arrêt cardio-respiratoire... !

2/ Le Fentanyl

Utilisé sous forme transmuqueuse : Pecfent (spray nasal), Abstral (comprimé sublingual)
ou sous forme de patch transdermique pour 3 jours : Durogésic
100 fois plus fort que la morphine
Très dépresseur respiratoire !

3/ L'oxycodone

Dérivés de la codéine ayant une action antalgique identique à celle de la morphine
2 fois plus fort que la morphine
Oxycontin, Oxynorm

4/ L'hydromorphone

7,5 fois plus fort que la morphine
Sophidone

4/ La buprénorphine

Agoniste/antagoniste
30 fois plus fort que la morphine
Temgésic

5/ La nalbuphine

Agoniste/antagoniste
2 fois plus fort que la morphine
Uniquement en injectable, bonne tolérance moins d'EI
Nubain

Récapitulatif équivalences morphiniques
(psychoactif.org)

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