Le priapisme

= érection involontaire, anormalement prolongée (plus de 4h), irréductible et douloureuse, survenant en dehors de toute excitation sexuelle
Urgence médicale !
Car peut se compliquer en une fibrose (ischémie tissulaire), en thrombose conduisant à une impuissance définitive
Dans les cas extrêmes, gangrène du pénis nécessitant son ablation...

1/ Étiologies du priapisme

Du à un afflux de sang
Idiopathique
Facteurs vasculaires ou neurologiques : drépanocytose, leucémie, sclérose en plaque, paraplégie, métastases...
Iatrogène (médicamenteux) : TT de l'impuissance (viagra), certains antidépresseurs, antihypertenseurs...

2/ Sémiologie

Rigidité des corps caverneux de la verge
Ne concerne pas le corps spongieux, ni le gland qui restent souples

Le cancer du testicule

cancer testicule infirmier
(urologie.chru-lille.fr)
= prolifération anarchique de cellules au niveau du testicule

Cancer rare (1% des cancers) mais tumeur la plus fréquente chez l'homme jeune de 15 à 35 ans
Rare avant 15 ans et après 60 ans
En augmentation
Souvent unilatéral
Souvent curable

La plupart sont des tumeurs germinales : qui touchent les cellules qui aboutissent à la formation des spermatozoïdes

2 types :
- Les séminomes = cancer du tube séminifère, très radio-sensible, de bon pronostic
- Les non-séminomateux = moins bon pronostic

Les autres tumeurs peuvent être liées à un lymphome, à un sarcome...

1/ Facteurs de risque

- Cryptorchidie = testicule non descendu
- Atrophie testiculaire = diminution du volume (après les oreillons = orchite ourlienne, ou après un trauma)
- Syndrome de Klinefelter = anomalie chromosomique XXY entrainant une morphologie eunuchoïde, une gynécomastie (augmentation des glandes mammaires) et une microrchidie (petits testicules)
- Atcd familiaux
- Tabac
- Poids élevé de la mère pendant la grossesse
- Exposition à des perturbateurs endocriniens = cosmétiques, traitement hormonal de la mère pendant la grossesse...

L'hydronéphrose

hydronéphrose rein infirmier
(union-urologues.com)
= dilatation aigue ou chronique du bassinet, des calices et souvent du rein, due le plus souvent à un mauvais écoulement de l’urine
Dans la plupart des cas, découverte chez l'enfant

1/ Étiologies

Conséquence d'une rétention des urines
Généralement liée à un obstacle (passager ou permanent)  = calculs, tumeurs, malformation congénitale de l'arbre urinaire (syndrome de la jonction pyélo-urétérale = anomalie de l'implantation de l'uretère dans le bassinet)
Ou à un manque de tonicité du bassinet (pb neurologique)
Tuberculose

La polykystose rénale

= maladie polykystique des reins = maladie génétique qui se caractérise par la formation de kystes multiples notamment sur les reins et sur le foie

maladie polykystique polykystose reins infirmier
(Mayo foundation for medical education and research)
2 types différents :
- la polykystose rénale autosomique dominante (PKAD) = fréquente, de l'adulte
- la polykystose rénale autosomique récessive (PKAR) = rare, de l'enfant, diagnostic avant la naissance
Se transmettent génétiquement de façon différente et n’ont pas les mêmes conséquences

Les kystes se développent à partir des tubes collecteurs distaux, puis se détachent pour fonctionner indépendamment et continuer à grossir.

Ils entraînent une augmentation de la taille des reins sans déformation des contours et aboutissent à une IRC.

Le cancer du rein

= tumeur maligne primitive du rein
Relativement rare (2 à 3% des cancers) mais en augmentation

Plusieurs types : carcinome à cellules claires (75%), carcinome tubulo-papillaire, autres...

1/ Facteurs de risque

Tabac
HTA
Obésité
Exposition à l'amiante, aux métaux lourds, aux dérivés du pétrole, sidérurgie
Maladie de Von Hippel-Lindau : maladie génétique qui touche de nombreux organes dont les reins

2/ Sémiologie

Tumeur asymptomatique dans 40% des cas !

Signes généraux
Céphalées, HTA
AEG
Fièvre inexpliquée
Syndrome paranéoplasique (anémie, HTA, hypercalcémie, adénopathies)

Signes loco-régionaux
Hématurie
Douleur lombaire
Masse lombaire plus tardive

L'hypertension artérielle (HTA)

= se dit d’une TA > 140 / 90 mmHg.
Elle peut être : légère > 14/9, modérée > 16/10, sévère > 18/11.

Petit rappel :
Le sang circule dans les artères sous une certaine pression qui s’équilibre avec la tension de la paroi distendue de ces mêmes artères.
La TA varie selon la puissance de la contraction cardiaque et la résistance vasculaire.

-       Maxima = pression systolique (surpression liée à la contraction musculaire)
-       Minima = pression diastolique (pression normale des artères)

Prise de la TA après 5-10 minutes de repos, assis ou couché. Faut minimum 3 mesures pour une confirmation !
Peut être aigue ou chronique…

1/ Étiologies de l'HTA


NB : Dans 90% des cas, elle est primitive = HTA essentielle ou idiopathique.

Dans 10% des cas, elle est secondaire :
§  Maladies rénales +++ (insuffisance rénale, sténose de l’artère rénale…)
§  Maladies endocriniennes (Htyroïdie, diabète…)
§  Maladies générales (lupus)
§  Malformations (coarctation aortique…)
§  Apnée du sommeil
§  Intoxications (réglisse)
§  Hyperaldostéronisme, phéochromocytome = tumeurs surrénales
§  Certains TT (cortico…)

L'insuffisance rénale chronique

= destruction progressive et définitive de la fonction rénale (baisse du nombre de néphrons fonctionnels), entrainant une réduction permanente de la filtration glomérulaire

Maladie en augmentation (vieillissement de la population et augmentation des maladies ayant un retentissement rénal : diabète, HTA...)
Problème majeur de santé publique, cout considérable dans les dépenses de santé
Age moyen d'une IRC terminale = 59 ans !

On distingue 5 catégories de gravité :
IRC débutante = clairance de la créatinine < 100mL/min (pas de signes cliniques)
IRC modérée = < 60 mL/min
IRC sévère = < 30 mL/min
IRC pré terminale = < 15mL/min
IRC terminale = < 10 mL/min nécessitant un TT de suppléance

insuffisance rénale chronique évolution infirmier
(renalimpairedfunction.blogspot.fr/)

L'insuffisance rénale aigue

= diminution brutale du débit de filtration glomérulaire, entrainant une altération de la fonction d'épuration rénale
Urgence ! Mortalité dans 50% des cas !
S'inscrit souvent dans un tableau de défaillance multiviscérale


1/ Étiologies

Les IRA sont de 3 catégories :

- IRA pré-rénales = 60% des cas

Dites de causes fonctionnelles et liées à une hypoperfusion rénale (souvent réversibles mais peuvent parfois évoluer en IRA parenchymateuses)
Hypovolémie : hémorragie, déshydratation extracellulaire, états de choc...
Insuffisance cardiaque
Syndrome hépato-rénal
Médicaments : IEC, AINS...

Le pansement simple stérile

= désinfection et recouvrement d'une plaie par un dispositif de protection cutanée
Selon prescription médicale ou protocole

1/ Indications

Prévention d'une infection, ou d'une surinfection de la plaie
Protection de la plaie
TT local
Cicatrisation
Confort et hygiène du patient

2/ Déroulement du soin


Principes de base
- Vérification de la prescription médicale, du protocole et des dernières transmissions concernant l'état de la plaie
- Vérifier si le médecin désire voir l'état de la plaie pendant la réfection du pansement
- Vérifier si prescription d'un antalgique pour le soin
- Information préalable du patient
- Respect des isolements
- Patient immunodéprimé en premier, patient BMR en dernier

L'injection intradermique (ID)

idr intra dermo reaction sites infirmier
(intranet.tdmu.edu.ua)
= administration d'un produit médicamenteux en très petite quantité (< 0.3ml) dans le derme

Sites d'injection :
- face interne et externe de l'avant-bras +++
- face externe du bras
- poitrine
- dos

1/ Indications

Vaccins
Tests d'allergie
Tests à la tuberculine (IDR = intradermoréaction)...

2/ Déroulement du soin

Préalable : vérification de la prescription, de l'intégrité et des dates de péremption des produits utilisés ainsi que de l'identité du patient une fois en chambre
Préparation de l'injectable
Monter une aiguille ID (souvent jaune de 30G sur une seringue de 1ml)

L'injection intraveineuse directe (IVD)

= administration d'un produit médicamenteux directement dans une veine

1/ Indications

Absorption très rapide et intense !
Quand l'injectable est irritant en IM, SC...
Produits de contraste
Urgence...

2/ Déroulement du soin

Préalable : vérification de la prescription, de l'intégrité et des dates de péremption des produits utilisés ainsi que de l'identité du patient une fois en chambre
NB : On ne rigole pas avec l'administration d'un traitement mais encore moins avec une IVD. On vérifie et re vérifie plusieurs fois le bon dosage, la prescription et sa clarté, que le produit en question se passe bien en IVD et non en IV lente, s'il faut le diluer...
Préparation de l'injectable
Monter une aiguille IV (souvent bleue de 23G)

L'injection intramusculaire (IM)

= administration d'un produit médicamenteux dans le muscle
Voie contre-indiquée en cas de risque hémorragique, du coté hémiplégique, ou de la PTH

Sites d'injection :
- quart supéro-externe de la fesse pour éviter le nerf sciatique (muscle grand fessier)
- deltoïde (le gras de l'épaule)
- muscle vaste externe de la cuisse

im injection site infirmier musculaire
(teachmeananatomy)



 

 

 

1/ Indications

Absorption rapide car tissu musculaire bien vascularisé
ATB
Vaccins
TT psy...

L'injection souc-cutanée (SC)

 = administration d'un produit médicamenteux dans l'hypoderme = tissu sous-cutané

site sc injection sous cutanée infirmier
(compendium.ch)
Sites d'injection :
Face externe du bras et de la cuisse
Ceinture abdominale à distance du nombril (deux doigts)
Omoplate 
Faire varier les sites d'injection !

1/ Indications

Absorption lente, car tissu moins vascularisé
Insulines
Traitement anti-coagulant
Vaccins...

2/ Déroulement du soin

Préalable : vérification de la prescription, de l'intégrité et des dates de péremption des produits utilisés ainsi que de l'identité du patient une fois en chambre
Préparation de l'injectable
Monter une aiguille sous-cutanée (souvent orange de 25G)

Les injections parentérales

= TT médicamenteux administrés par une autre voie que la voie entérale (qui passe par la voie digestive) = intramusculaire (IM), intraveineuse(IV), sous-cutanée (SC), intradermique (ID)
Action plus rapide et plus précise qui évite la voie digestive (dégradation)
Quand la voie orale est impossible
En situation d’urgence

injections parentérales infirmier angle technique
(biology-forums.com)

1/ Indications

-       Prévention = vaccinothérapie…
-       Thérapeutique = ATB…
-       Diagnostique = allergies…

La colique néphrétique

= douleur en rapport avec une distension aiguë du haut appareil urinaire due à un obstacle (lithiase +++, caillot, compression)

1/ Sémiologie


-       début brutal, souvent très intense !
-       douleur typique : lombaire, unilatérale, irradiant de haut en bas et vers la fosse iliaque et les organes génitaux externes
-       évolution en crises
-       aucune position antalgique, agitation

NB : On parle facilement de colique "frénétique" : très très douloureuse et patient agité !

-       +- signes digestifs associés : arrêt du transit, nausées, vomissements
-       signes urinaires si calcul à proximité de la vessie
-       signes de gravité : anurie, fièvre, choc…

Les lithiases urinaires

urolithiases infirmier calculs urinaires
(mejorconsalud.com)
= urolithiases = formation de calculs dans les voies urinaires
Ces calculs sont des accrétions solides de minéraux normalement dissous dans l'urine
Taille variable : grain de sable à une balle de golf !
Composition variable également
Touche 2 hommes pour 1 femme
Maladie des pays industrialisés

1/ Facteurs favorisants

Mécanisme du à une hyperconcentration des urines
Déshydratation
Hypercalcémie
Infections urinaires à répétition
Stase urinaire (adénome prostatique...)
Surconsommation alimentaire (viandes, sel, sucre, gras...)

Le cancer de la vessie

= masse tissulaire anormale liée à une prolifération anarchique des cellules

Deuxième cancer uro-génital après celui de la prostate
Plus fréquent chez l'homme (3 pour 1)
Age moyen 65 ans
2 formes :
- superficielle = 80% des cancers vésicaux
- cancer infiltrant
NB : les polypes = tumeurs bénignes

1/ Facteurs favorisants

Tabac +++ (50% des cancers)
Exposition professionnelles aux teintures, caoutchouc, peintures...
Antalgiques avec phénacétine (exemple : viscéralgine)
Infections chroniques type bilharziose

Le cancer de la prostate

= cancer hormono-dépendant touchant la prostate
Adénocarcinome dans 95% des cas
Second cancer chez l’homme dans les pays industrialisés
Évolution lente (10 ans)
1/3 de décès

1/ Facteurs favorisants

Age (> 50 ans)
Formes familiales
Origines ethniques (noirs, antillais + exposés)

2/ Sémiologie

-       Stade local = aucun symptôme
Découverte fortuite ou grâce au dépistage individuel systématique à partir de 50 ans (45 ans si à risque) : PSA + TR tous les ans !
TR = nodule dur
PSA augmenté

-       Stade évolué = envahissement ganglionnaire, métastases
Suivant l’atteinte :
- locorégionale (dysurie, hématurie, hydronéphrose, insuffisance rénale, douleurs, envahissement du rectum avec rectorragies…)
- ganglionnaire (lymphoedème…)
- métastasique (douleurs osseuses +++, poumons, foie)

L'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP)

= adénome (adénomyofibrome) bénin de la prostate qui forme un obstacle au niveau de l’urètre se répercutant sur le bon écoulement des urines

1/ Facteurs favorisants

Age (65 ans)
Facteur hormonal (androgènes)

NB : Évolution de la prostate après 40 ans :
Dans 10% des cas : atrophie
Dans 90% : adénome +++

2/ Sémiologie

-       Signes obstructifs = dysurie, faiblesse du jet, résidu post-mictionnel, doit pousser pour uriner, mictions longues, gouttes, rétention, incontinence par regorgement…
-       Signes irritatifs et vessie de lutte (épaississement de la paroi) = pollakiuries diurne et nocturne, impériosités, fuites
-       TR : prostate augmentée mais souple

La transfusion

1/ Rappels en immuno-hématologie

Antigène (Ag) = substance capable d’induire la formation d’Ac et de se combiner avec eux
Anticorps (Ac) = immunoglobuline (Ig) = protéine plasmatique synthétisée en réponse à l’introduction d’un Ag spécifique
Réaction Ag/Ac au niveau d’un globule rouge > hémolyse in vivo / agglutination in vitro
Un individu possédant un Ag donné ne synthétise pas d’Ac contre lui.

Les Ag présents à la surface des érythrocytes détermine le groupe sanguin d’un individu.
Actuellement, au moins 29 systèmes de groupes sanguins sont connus.
Dans le système ABO, la présence d’Ag A et/ou B détermine le groupe.
4 groupes : A, B, AB et O

système ABO groupes sanguins schéma infirmier
Schéma du système ABO (blinks3.free.fr)

L'hémostase

= ensemble des phénomènes qui permettent de prévenir/d’arrêter toute hémorragie lors d’une brèche vasculaire
Mécanisme efficace, localisé, rapide et non extensif
Comporte 3 temps :
etapes hémostase primaire infirmier
Hémostase primaire (corpshumain.ca)

1/ L’hémostase primaire

= ensemble des phénomènes responsables de la formation du clou plaquettaire

-       Vasoconstriction locale pour diminuer l’afflux sanguin

-       Adhésion plaquettaire à la paroi vasculaire abîmée grâce au facteur de Willebrand

-       Activation et agrégation plaquettaire : elles changent de forme et sécrètent des substances pro-coagulantes pour se coller entre elles
Formation du clou plaquettaire (mais instable et perméable ayant besoin d’être consolidé)

Explorations = NFS, TS (temps de saignement), étude des fonctions plaquettaires

Le sang

Tissu conjonctif (seul tissu à être liquide) plus dense que l’eau, visqueux (donc 1ml = 15 gouttes), légèrement alcalin (7.35 < pH < 7.45), opaque, dont la couleur varie suivant la teneur en O2, chaud (38°C), légèrement salé et métallique.
Volume total = 5 litres = 8 % du poids corporel
Circule dans les vaisseaux sanguins vers tous les tissus du corps grâce aux contractions cardiaques.
Est composé du plasma (phase liquide, 55%) et des cellules (éléments figurés du sang, 45%)

composition du sang cours infirmier
(pacomeleon.re)

L'électrocardiogramme (ECG)

= enregistrement de l'activité électrique du cœur

1/ Indications

Douleurs thoraciques +++
Surveillance cardiaque
En cas d'urgence
Bilan pré-opératoire

2/ Réalisation d'un ECG

Patient détenu et torse nu
Décubitus dorsal
Enlever les bijoux métalliques : montre, bracelet...
Débrancher le lit si c'est un lit électrique (parasites)
Vérifier la bonne conservation et la date de péremption des électrodes
Assurer un bon contact avec la peau : tonte ou nettoyage de la peau si besoin (bien sécher)

Les escarres

= lésions cutanées d’origine ischémique liées à la compression des tissus mous entre un plan dur et des saillies osseuses. Ischémie des tissus > hypoxie + accumulation des déchets
NB : On dit UNE escarre et non pas UN escarre ! :)

1/ Facteurs de risque 

Extrinsèques

Compression (poids) +++
Macération
Friction et cisaillement

Intrinsèques

Dénutrition, déshydratation
Age
Immobilité
Neuropathies et troubles de la conscience
Incontinence urinaire et fécale
ATCD d’escarres
Tabagisme, diabète…
Pathologie associée
Hyperthermie
Troubles circulatoires

Le syndrome d'immobilisation

= ensemble des symptômes et des signes physiques, psychologiques et métaboliques résultant de la décompensation de l’équilibre par le fait de l’interruption / de la diminution des activités quotidiennes habituelles

Circonstances nécessitant un alitement
Fractures, phlébite, coma, troubles de la vigilance, hémiplégie, grosse fièvre, hypotension, état de choc, décompensation cardio-respiratoire…

A l’hôpital, l’alitement résulte souvent d’une attitude abusive !!
Patient perfusé, qui déambule, qui risque de chuter, les barrières au lit, les protections systématiques…

1/ Retentissement cardio-vasculaire

Hypotension orthostatique

2/ Retentissement broncho-pulmonaire

Diminution de l’amplitude des mouvements respiratoires
Stase des sécrétions bronchiques
Infections respiratoires
Décompensation respiratoire

La glycémie capillaire

= HGT hémoglucotest = recueil d’un échantillon de sang au niveau des capillaires afin de doser le taux de glycémie (taux de sucre dans le sang)
Taux normal = 0.8 g/L à 1.2 g/L
(3.3 à 5.5 mmol/L)

1/ Indications

-  Diabète de type I (insulinodépendant) et de type II (non insulinodépendant)
-  Alcoolémie importante
-  Surveillance des EI de certains TT (corticoïdes...)
-  Malaise inexpliqué…

2/ Réalisation du soin

Gants non stériles, compresse sèche
Lavage des mains du patient (sucre résiduel)
Mains sèches
Vérifier le lecteur (même code bandelettes et lecteur, péremption bandelettes = 3 mois après ouverture du flacon, s’altèrent à l’air ambiant, noter la date à l’ouverture)
Insérer une bandelette dans le lecteur
Lancette spéciale
Piquer le doigt (jamais le pouce et l’index qui forment la pince), entre la pulpe et le bord de l’ongle
Appliquer sur la bandelette
Relever le résultat et le donner au patient (carnet, éducation thérapeutique)
Compression du site de ponction pendant 1 min

La bandelette urinaire (BU)

= méthode d'analyse biologique instantanée des urines qui sont mises en contact avec des réactifs spécifiques

  • pH (acidité des urines, types de calculs)
  • Leucocytes (infection urinaire)
  • Nitrites (infection urinaire)
  • Densité (concentration urinaire)
  • Glucose (hyperglycémie)
  • Cétone (hyperglycémie, diabète, jeûne...)
  • Protéine (dysfonctionnement des reins, insuffisance rénale)
  • Sang (traumatisme, menstruations, infections graves des reins, des voies urinaires, calculs, tumeur)
  • Bilirubine (lésions du foie, des voies biliaires)
  • Urobilinogène (lésions du foie, des voies biliaires)
  • Acide ascorbique (avertissement de résultats erronés glucose, sang)
  •  

1/ Indications

      Surveillance ou suspicion d'un trouble biologique
      infection urinaire
      Diabète
      Lésion rénale…

Les hémocultures (HAA)

= prélèvement sanguin stérile dont la culture va permettre la mise en évidence de la présence de germes aérobies et ou anaérobies

1/ Indications

-       États septiques
-       Hypo ou hyperthermie
-       AEG…

2/ Déroulement du soin

Comme pour tout prélèvement bactério : antisepsie +++
De préférence lors des pics fébriles (frissons) = décharges bactériennes
Doit être répétées car présence + concentration des germes dans le sang non constantes = souvent 3 trains d’hémocs à une heure d’intervalle

Lavage antiseptique des mains
Protection sous le bras
Mettre le garrot et repérer le point de ponction
Antisepsie cutanée 4 temps (béta scrub, rinçage, essuyage, béta jaune), de l’intérieur vers l’extérieur
Désinfection des bouchons des flacons, laisser sécher le site
Ponction de la veine (vacu ou ailettes + corps de pompe)
Adapter les flacons : 1 = aérobie (air dans la tubulure), 2 = anaérobie, recueillir 10ml de sang
Enlever le garrot puis l’aiguille (élimination immédiate)
Pansement compressif
Étiqueter les flacons, noter sur les bons de labo = date, heure, n°1, n°2, n°de la série, température et ATB
Les envoyer le plus rapidement possible au labo / Mettre dans une étuve à 37°C / A défaut à température ambiante

NB : Les hémocs poussent habituellement en 24 à 48 heures (entérobactérie, staphylocoque...). Mais pour certains germes, il faut compter 15 jours à 3 semaines !

Note sur la polémique flacon aérobie ou anaérobie en premier :
En fait, on parle de « mise en culture en milieu aérobie ou anaérobie », donc peut importe l’ordre des flacons utilisés !
Certains labo demandent même d’utiliser un tube sec avant de faire les hémocultures.
Donc allo labo permet d’en avoir la certitude…

hémocultures hémocs infirmier prélèvement
Flacons d'hémocs (http://www1.ichv.ch)

La mesure de la fréquence respiratoire (FR)

FR = ensemble des mouvements respiratoires constitués d’une inspiration et d’une expiration

1/ Valeurs physiologiques de la FR

D’amplitude symétrique, rythme régulier, silencieuse et facile
Nouveau né = 40 mouvements/min
Enfant = 30 à 36
Adulte = 16 à 20

Accélère pendent l’effort musculaire, le stress, les émotions, la chaleur…
Diminue pendant le sommeil et le repos…

2/ Indications

-       Surveillance ou dépistage d’une anomalie respiratoire
-       Surveillance post opératoire…

3/ Déroulement du soin

Montre avec trotteuse
Patient au repos depuis ¼ d’heure
Compter les mouvements respiratoires pendant 1 minute
Si on ne voit pas bien, poser éventuellement la main sur le thorax
Évaluation de la fréquence, du rythme et de l’amplitude respiratoire

4/ Variations pathologiques

Présence de signes associés : bruits, toux, efforts, sueur, tachycardie…
Eupnée = respiration normale
Dyspnée = respiration anormale
Tachypnée = FR augmentée
Bradypnée = FR ralentie
Apnée = pas de ventilation
Polypnée = amplitude importante
Oligopnée = amplitude faible + fréquence rapide (petit chien)
Rythme irrégulier avec pauses respiratoires, variations d’amplitude…

La surveillance de la diurèse

Diurèse = quantité d’urine émise en 24h
Quantité normale = 1 à 2L, de couleur claire, et qui sent l’ammoniac

1/ Indications

- Surveillance quantité + qualité des urines
- Bilan entrées-sorties
- Ionogramme urinaire
- Insuffisance rénale ou cardiaque
- Déshydratation…

2/ Déroulement du soin

Chez un patient continent

Prévenir le patient et le faire uriner
A partir de ce moment, noter l’heure et commencer le recueil dans un bocal gradué nominatif (ou bassin/pistolet)
Au bout des 24h, noter quantité et aspect des urines

L'ECBU

Examen cyto-bactériologique des urines = prélèvement stérile des urines dans le but de réaliser une analyse cytologique (numération des cellules) et bactériologique (mise en culture) 

1/ Valeurs physiologiques

Urines claires, sans dépôt et qui sent l’ammoniac
Faible nombre de leucocytes et d’hématies
Pas de germe

2/ Indications

  • Surveillance ou suspicion d'un trouble biologique
  • Suspicion d'une infection urinaire
  • BU positive aux leucocytes ou nitrites